Bulles en toutes occasions

champagne esterlin

Que ce soit pour une naissance, un anniversaire, un nouvel emploi, une victoire… les vins effervescents sont souvent associés aux moments de fête. Et il y en a pour tous les goûts et les budgets !

Pratiquement tous les pays producteurs de vin produisent aujourd’hui des vins effervescents, mais pas tous selon le même processus, ni avec le même coût.

La méthode la plus célèbre est bien sûr est la méthode traditionnelle, appelée aussi « champenoise », un terme que seuls les producteurs de Champagne peuvent utiliser. Une fois les raisins pressés, le jus fermente une première fois en cuve ou en foudre et après un certain temps, de quelques mois à quelques années, est mis en bouteille avec des levures et ce que l’on appelle la « liqueur de tirage ».

Le vin connaît alors une seconde fermentation durant laquelle le sucre se transforme en alcool. Les bouteilles reposent ensuite durant une nouvelle période variable sur lattes pour la prise de mousse. En fin de processus, les lies produites par les levures mortes sont amenées dans le goulot de la bouteille par « remuage » à la main ou sur des gyropalettes, avant d’être « dégorgées », c’est-à-dire gelées et évacuées. On y ajoute alors la liqueur d’expédition qui donne le dosage de sucre souhaité.

Dans notre cave à champagne figurent en bonne place les vins de la Maison Esterlin, fondée en 1948. Élaborés avec des raisins issus de 52 crus sur une centaine d’hectares, ses champagnes se distinguent de ceux des confrères par trois caractéristiques principales, comme nous l’explique son responsable commercial Alexis Vaernewyck.

« L’absence de fermentation malolactique tout d’abord, afin d’apporter une certaine fraîcheur aux vins. Ensuite, un élevage sur lattes des vins pendant cinq années minimum est aussi l’une des marques de signature d’Esterlin. Il permet aux vins d’acquérir une plus large complexité aromatique en complément de la fraîcheur.

Enfin, nous utilisons une solera sur certaines cuvées, par exemple notre Brut Eclat. La solera est utilisée comme vin de réserve assimilé aux vins de base. Cela donne des champagnes généralement charnus, profonds, offrant une certaine vinosité. Notre solera a été créé en 1972, c’est probablement l’une des plus anciennes de la Champagne, une réelle invitation à remonter le temps. »

Tout cela permet à la Maison Esterlin d’offrir des vins avec un excellent rapport qualité/prix (entre 35 et 50€), à la portée de tous, faciles à déguster comme le Brut Eclat majoritairement à base de Pinot meunier et Chardonnay offrant des arômes de fruits jaunes compotés, ou encore les Blancs de Blancs plus frais avec des nuances minérales et des notes d’agrumes. Nous proposons également le Brut Nature 2009 pour les amateurs de champagnes vineux riches et complexes, ou Cleo Blanc de Blancs Vintage 2010 pour la subtilité des Chardonnays mûrs, alliant les arômes de fleurs blanches avec la gourmandise des notes briochées.

Vous pouvez retrouver toutes les cuvées de la Maison Esterlin chez Leymarie :

champagne esterlin brut eclat

Brut Eclat

34,10€

champagne esterlin blanc de blanc

Blanc de Blanc

37,55€

Brut Nature 2009

50,20€

champagne Cleo 2010 Maison Esterlin

Cleo Blanc de Blanc

45,65€

Crémant ou fines bulles ?

14,55€

Utilisée en Afrique du Sud (Méthode Cap Classique ou MCC), la méthode traditionnelle est également d’usage pour les crémants, quel que soit le pays de production (France, Luxembourg ou Belgique). Leur commercialisation ne peut toutefois démarrer qu’après douze mois minimum, contre quinze mois pour un champagne non millésimé et le double pour les millésimés. Ce qui explique notamment la différence de prix entre les deux catégories.

Dans la Loire, une distinction est également faite entre le Crémant de Loire et les « Fines bulles ». Pour le premier, les vendanges sont obligatoirement manuelles, les rendements sont quasi similaires, mais l’élevage est de minimum 12 mois pour le Crémant, contre 9 pour les Fines bulles.

Par ailleurs, l’aire d’appellation s’étend sur trois vignobles principalement (Touraine, Anjou et Saumur) pour le Crémant, auxquelles s’ajoutent les dénominations Saumur, Vouvray et Montlouis-sur Loire pour les « Fines bulles ».

Installé à Chémery au cœur du Val de Loire, Raphaël Midoir est héritier d’un savoir-faire perpétué de père en fils depuis plus de cinq générations. Son domaine abrite 30 hectares de vignes, dont le quart sera certifié bio en 2022. Sa gamme comprend deux Crémants, en blanc et en rosé.

« Mon rosé est élaboré uniquement à base de Cabernet franc, explique le vigneron, mais le blanc est un assemblage réunissant du Chenin (pour la structure et l’acidité – 50%), du Chardonnay (pour la complexité et les notes florales – 20%) et du Cabernet franc (pour apporter un peu de tanins qui vont lui permettre de bien se tenir – 30%).

Je ne cherche pas à produire des vins trop vifs ou trop verts, mais plutôt un profil complexe, avec une belle longueur en bouche, il faut que le palais des gens s’en souvienne. Mes vins sont dégorgés sans ajout de liqueur, ce qui donne un vin brut 0, aussi appelé brut de brut. »

À découvrir dans notre gamme !

Bulles du Sud

En Espagne, les cavas bénéficient également d’une seconde fermentation en bouteille et de minimum neuf mois passés en cave entre l’ajout de la liqueur de tirage et le dégorgement. Après 15 mois, il s’agira d’un Cava Reserva ou, après 20 mois, d’un Gran Reserva. Depuis 2016, une nouvelle catégorie désigne les cavas issus d’une seule parcelle ou d’un seul vignoble de qualité reconnue : le Cava de Paratge Calificat (Single Vineyard). D’autres méthodes existent, l’une des plus répandues est celle de la « cuve close » ou « méthode Charmat » du nom de son inventeur en 1907 (en réalité inventée en 1895 par l’Italien Federico Martinotti). Ici, la prise de mousse dans une cuve sous haute pression dans laquelle on introduit le vin, des levures et la liqueur de tirage, en maintenant le tout maintenu à une température de 20°C pour faciliter la fermentation. Les vins sont élaborés en quelques semaines et donc à un prix tout à fait concurrentiel. Cette méthode est utilisée pour la production des proseccos, des cidres ou des Sekt allemands. Ceux-ci peuvent être commercialisés dès six mois. Enfin, la « méthode ancestrale » permet de produire certains vins à Limoux en Languedoc, à Die dans le Rhône, Gaillac dans le Sud-Ouest et Bugey en Savoie. Le vin est ici mis en bouteille avant que soit achevée sa fermentation, elle n’implique donc pas de seconde fermentation et quasiment aucune manipulation supplémentaire avant sa mise en commerce. Issus de l’agriculture biologique ou biodynamique, sans intrant ni sulfite, les « pétillants naturels » ou « pet-nat » sont eux aussi élaborés selon la méthode ancestrale.